A la suite des échanges de messages pour mon foutu Pb de démarrage de la Z1000J, mes correspondants m'ont mis un fort doute sur la tension minimale de fonctionnement du boîtier d'allumage électronique. J'ai donc voulu en avoir le coeur net. J'ai ressorti un boîtier de 1000ST, je l'ai mis sur un de mes bancs d'essais, et j'ai regardé jusqu'à quelle valeur je pouvais baisser la tension d'alimentation tout en ayant des étincelles. Ce boîtier de 1000ST a exactement les mêmes connecteurs que celui de la 1000J, ce qui veut dire, comme je connais les japonais, qu'il est interchangeable.
Conditions de l'essai :Allumage de 1000ST. Marquages : IGNITER FUJI Electric. Type 21 119-1030
Alimentation par Alim secteur 30V/10A
Impulsions de capteur simulées par un générateur maison, à fréquence, niveau et impédance réglables.
Bobines de Z1000J, 2,4 Ohms.
Longueur des étincelles : 8 mm
Résultats :voici un tracé réalisé en "tournant" à 3000 t/min. On voit le signal du capteur en jaune, et la tension au primaire de la bobine en bleu. L'étincelle se produit au moment du flanc vertical raide du signal du capteur. La surtension à la bobine est très fine et on ne voit qu'un trait bleu vertical. Elle monte à 350 V environ.
Bon. Maintenant ça marche jusqu'à combien de volts ?
6,0 V ! Et avec des étincelles de 8 mm de long. La tension crête à crête des impulsions peut être abaissée jusqu'à 1,9 V. Sur la moto il y a plus du double.
Sur les calculateurs d'allumage que je faits pour m'amuser, et qui marchent bien, je descends presque jusqu'à 5 V. Il est impossible de descendre en dessous pour 2 raisons. 1) on perd entre 0,6 et 1 V dans la diode de protection contre les inversions de polarité, et 2) les transistors de puissance ont une tension de seuil maxi de 4 V. Donc 4 + 1 = 5V. Et tous les fabricants sont logés à la même enseigne.
Conclusion : pas de crainte à avoir sur la tension de fonctionnement au démarrage.
JP